Il devait être 17 heures et Rebecca finissait d'écrire son article, rien de bien palpitant, mais bon, il fallait qu'elle le fasse. Pourquoi son fils n'était pas la ? C'est simple, de temps en temps à tour de rôle avec d'autres mamans, elles s'arrangent pour que leurs enfants dorment les uns chez les autres et aujourd'hui c'était le cas. D'accord, la jeune femme avait un peu de mal à laisser son petit garçon, ne pas l'avoir, même une nuit, c'était dur, après tout c'était son fils, son trésor, sa meilleure réussite. La jeune femme termina son article, elle ne mit pas longtemps et l'envoya par mail à son responsable, en espérant que ça lui plaise. Elle se dirigea ensuite vers l'un des meubles du salon, c'est là, il y avait plusieurs photos. Par exemple, on la voyait plusieurs fois avec son fils Oliver, tous les deux souriants, certaines c'était avec son frère ou des amis. Il y en avait une aussi qui avait tendance à la rendre triste quand elle la regardait et c'était celle, ou elle était avec Ethan, cette photographie datait de peu de temps avant sa disparition. Elle souffrait de son absence, mais un jour, elle devrait bien accepter la réalité, elle n'allait probablement jamais le revoir, elle ne savait même pas s'il était en vie. Soudain, elle entendit quelqu'un toquer à la porte, elle se demandait qui ça pouvait être à cette l'heure et quand elle vit la personne qui était là, elle resta bouche bée, elle ne savait pas quoi dire. « Ethan, non c'est impossible. » Sa réaction suivante fut de lui mettre une de ses baffes, même si elle était contente qu'il soit en vie. Elle le fit entrer dans l’appartement et laissa sa colère sortir. « Plus de cinq ans que tu as disparu, et tu réapparais comme ça, comment tu as pu me faire ça ?! » Maintenant, c'était les larmes qui coulaient sur ses joues, elle n'en revenait toujours pas, il était là devant elle. « Pourquoi tu nous a abandonné ? » La jeune femme avait dit nous, car elle parlait aussi de leur fils, d'ailleurs Ethan n'était même pas au courant qu'il était père.

Cela faisait quelques temps déjà que je m'étais reveillé à l'hôpital, les traces avaient presque disparu et j'avais récupéré mon travail, un logement, mais cette stabilité nouvelle me laissait néanmoins un gout d'inachevé, car je n'avais toujours pas revu Rebecca. J'habitais l'appartement 11, le même qu'elle a un immeuble près, elle ne vivait qu'a quelques mètres de moi mais je n'avais pu me résoudre à aller sonner chez elle, ne pouvant concevoir de voir u autre homme lui ouvrir la porte, ou pire encore d'apparaître comme un moins que rien à ses yeux, de lui faire du mal. J'avais conscience de la souffrance que ma disparition avait du lui causer et la logique voudrait qu'elle refuse de me parler, mais mon esprit franchement romnesque espérait qu'elle m'avait attendu, toutes ces années.

Conscient qu'il faudrait bien un jour faire le premier pas, je prenais mon courage à demain et allait sonner chez elle, arrivé devant la porte, je serrais dans la paume de ma main la bague que je lui destinais que j'avais passé autour d'une chaine avant de la recacher sous ma chemise, d'inspirer profondément et de sonner. Je ne savais alors pas franchement à quoi m'attendre, ou peut-être trop, le tempérament de Rebecca rendait la suite, partiellement au moins prévisible, rien ne serait simple, mais c'était normal après tout.

Lorsque la porte s'ouvrit, je sentis mes jambes flageoler, et mon coeur semblait prêt à exploser, elle était là, devant moi, toujours ausi parfaite, même si quelque chose semblait s'être brisé en elle. S'ensuivit un silence, nous étions manifestement tous les deux en état de choc, ele retrouvait visiblement ses esprits plus vite et rompait ce silence,alors qu'il me fallu une bonne baffe pour finalement me réveiller, baffe amplement justifiée d'ailleurs. Comprenez le comMais elle me faisais alors entrer dans l'appartement, je balayais rapidement la pièce du regard et frissonnais, les jours que nous avions passé ici me semblaient si proches et si lointains à la fois. Je ne vois pas franchement comment j'aurais pu revenir d'autre Rebecca, y a plus tellement de bonne manière après tout ce temps.. je baissais les yeux, un peu honteux, ne parvenant pas à soutenir son regard, refusant de voir les larmes qui coulaient sur ses joues par ma faute, moi même je ne savais comment j'avais pu faire une chose pareille Je n'ai jamais voulu t'abandonner...je t'aime ces mots que je n'avais pas prononcé depuis cinq ans me blessaient autant qu'ils ne me libéraient mais j'avais conscience de lui faire, une fois de plus, plus de mal que de bien. Elle avait parfaitement raison, j'approchais avec tendresse une main de sa joue pour essuyer ses larmes, ne doutant pas un instant que j'allais, à nouveau me faire envoyer bouler, mais ce serait mérité. Je ne nous ai pas abandonné, je croyais en nous, depuis le premier jour la chainette à mon cou semblait alors peser une tonne, me rappelant ue éième fois la démesure de mon attachement, même si je n'allais clairement pas lui faire ma demande maintenant.

Si on lui avait dit qu'aujourd'hui qu'Ethan allait revenir frappé à sa porte, elle ne l'aurait pas cru, tellement de question se bousculait dans sa tête. Qu'est ce qui c'était passé tout ce temps ? Ou était il passé et pourquoi il était parti. La jeune femme ne s'était pas gêné pour le baffé, bah oui c'était la réaction logique, elle n'allait quand même l'accueillir à bras ouvert et l'embrasser alors que ça faisait plus de cinq ans que monsieur avait disparu de sa vie sans aucune raisons. « Ce n'est pas en disant que tu m'aimes que je vais retomber dans tes bras, ce serait trop facile. Tu te rends compte à quel point j'ai souffert, j'ai espéré que tu reviendrais, mais au bout d'un an, j'ai fini par penser que tu m'avais oublié, je me demandais si tu étais vivant ou mort. » Bien qu'elle était encore amoureuse de lui, c'est l'homme qu'elle a aimé et et qu'elle aimerait toujours, mais hors de question de lui dire, elle n'allait pas le laisser revenir comme ça. D'ailleurs, elle enleva sa main de sa joue, mais qu'est ce qui lui prenait, comme si elle allait tomber dans le panneau. « Si tu avais cru en nous, tu serais resté. » Même si elle ignorait toujours la raison de sa disparition, quelques fois, elle s'était dit qu'il n'était pas partit volontairement, pour elle, il ne l'aurait jamais abandonné, mais ça ne l'empêcha pas d'être fâché contre lui. « S'il n'y avait pas eu Oliver, je n'aurais pas tenu le coup. » La jeune femme avait cité le nom de leur fils, mais sans indiquer que c'était leur fils. De toute façon, la jolie rousse savait qu'à un moment ou à un autre, elle devrait lui annoncer la nouvelle qu'il était père et elle ne savait pas comment il allait réagir. Après tout, il avait été absent tout ce temps et se retrouver avec un gamin de cinq ans, ça ne serait pas simple. Oliver serait heureux de retrouver son père, mais elle le préparerait à la nouvelle, après tout ce n'était qu'un petit garçon. Par contre, il y a aussi Alec, et la faudra faire attention sinon ça allait mal finir, déjà qu'il n’appréciait pas Ethan à l'époque, depuis que celui ci avait disparu, c'était encore pire.

Si la premiere reaction de Rebecca n'avait au fond rien d etonnant, je m'interrogeais desormais sur la possibilité qu avait cet etat d'esprit de changer.. si elle pourrait un jour me pardonner ce qui pour moi ne fut qu'un accident, une simple perte de conscience instantanée et je n'osais songer a ce qu'ellr avait pu endurer. A sa place je n'aurais probablement pas tenu, la question ne m'avait jamaos effleuré mais c'etait clair. Je n'aurais pu supporter cinq ans d'incertitude concernant celle que je considérais, encore aujourd'hui encore comme la femme de ma vie, ces quelques semaines ayant deja été les plus longues de mon existence. J'en ai bien conscience Rebecca, je n'ai jamais eu la prétention de croire que ca suffirait. A vrai dire je ne vois moi-même pas comment tu as pu tenir tout ce temps dans l'incertitude ni comment tu pourrais me pardonner elle enleva ma main assez sèchement, décidée a ne pas se laisser attendrir, je retrouvais là le tempérament que je lui avais toujours connu, elle était même encore plus forte qu'avant, sans l'ombre d'un doute. Perdant un peu mon calme je tentais de me justifier Partir n'a jamais été un choix je... Je sais même pas ou spnt passées ces cinq années, ce qu'il m'est arrivé, pourquoi, j'en sais rien ! Je la fixais droit dans les yeux d'une part pour lui prouver ma sincérité, d'autre part car il y avait trop longtempd que je n'avais pu me perdre dans spn regard. A l'évocation d'un autre prénom j'esquissais un très léger sourire sarcastique, mauvais presque et lui demandais amer, sans attendre la moindre réponse Oliver hein... sans lui laisser le temps de repondre j'enfoncais mes mains dans mes poches Tu as donc refait ta vie ? Ca parait logique je n'allais pas jusqu'a dire que ce remplacement prouvait que je ne lui avais pas manqué mais le sous entendait clairement. Ce qui était franchement gonflé de ma part au fond mais j'avais ce défaut de m'emporter facilement et l'idée même qu'un autre homme vive avec elle dans notre maison me rendait dingue. Homme qui risquait d'ailleurs de se mettre en tete d'avoir ma peau, mais je ne m'en inquiétais pas. Je craignais cependant de recroiser la route d'Alec a qui je ne voulais aucun mal mais qui ne me pardonnerait jamais ce que j avais fait a sa soeur.

« Oui, je me demande aussi comment je pourrais te pardonner après tout ce temps. » La jeune femme était peut être un peu dur avec lui, mais elle avait ses raisons n'importe qui dans cette situation aurait réagit de la même façon. Cependant, elle le laissait parler, car elle voulait des vrais explications. « Tu veux dire que tu es amnésique ? Mais bon sang, qu'est ce qui t'es arrivé, tu étais sur une affaire c'est ça ? J'ai bien vu qu'avant que tu disparaisses, tu me cachais quelque chose. Je ne suis pas idiote, mais toi tu ne me faisais pas assez confiance. » Elle était fâché, mais il y avait de quoi, après tout dans un couple, on est sensé tout se dire, non ? Si ça trouve, ils n'avaient pas la même manière de voir les choses. Pourtant ils étaient tombés amoureux, ils avaient vécu des choses merveilleuses, mais évidemment, il y a toujours une raison de tout gâcher. La jolie rousse avait ensuite cité le nom d'Oliver. Elle remarqua bien que ça ne faisait pas plaisir à Ethan qui s'imaginait autre chose, faut dire c'est normal, c'était un prénom masculin. C'était peut être le moment de lui dire, après tout, il avait le droit de savoir. « Tu as tout faux, je vais te montrer qui c'est. » Rebecca alla chercher la photo ou elle se trouva avec un garçon de cinq ans et la passa au jeune homme. « C'est lui Oliver, et c'est ton fils. » Et voilà comment on annonçait ce genre de choses, bon ce n'était pas la meilleure méthode, mais au moins c'était fait. « Quelques jours après ta disparition, j'ai appris que j'étais enceinte, c'était un choc, car ce n'était pas prévu. C'est un petit garçon génial qui attend le retour de son père depuis longtemps. Je te rassure, je lui ai dit que tu étais quelqu'un de bien. » Après tout, il avait beau avoir disparu depuis plus de cinq ans, ça restait un type bien. « Il est chez une amie pour le moment, je ne sais pas si tu voudras le rencontrer, mais si c'est le cas, il faudrait que je parle avec lui avant. » Bah oui, elle n'allait quand même pas l'amener devant lui comme ça.

La dureté des mots de Rebecca me blessaient, mais étais-je vraiment en position de me plaindre ? Je devrais déjà m'estimer heureux qu'elle me laisse une chance de m'expliquer, une lueur d'espoir, une possibilit de lui prouver que jamais je ne l'aurais abandonné, même si toute cette histoire semblait hautement improbable. Et si je peinais à trouver mes mots elle me posait rapidement une série de questions auxquelles j'essayais, tant bien que mal de répondre Oui on peut dire ça, je sais pas du tout ce qu'il s'est passé... elle semblait véxée de ne pas avoir été mise au courant de cette affaire, c'est vrai que les choses auraient été bien différentes si elle avait su, mais ce qu'il m'était arrivé confirmait aussi mon point de vue sur cette affaire: c'était bien trop dangereux. Ca n'a jamais été un problème de confiance Rebecca simplement... regarde ce qu'il s'est passé, c'était beaucoup trop dangereux de te mettre au courant.. même si les choses auraient pu se passer différemment si tu avais su Ca aurait évité cette foutue incertitude dans laquelle elle s'était trouvé toutes ces années et que je ne parvenais à concevoir. Après, j'ai clairement réagi comme un idiot en entendant le nom d'Oliver, d'une part parce qu'après tout, elle avait parfaitement le droit d'avoir refait sa vie et que je n'étais pas en position de critiquer. Mais surtout arce que je me méprenais sur l'identité de cet Oliver. Aussi quand elle me tendait une photo d'elle, accompagné d'un adorable garconnet, je ne savais vraiment plus quoi dire, et me sentais nul, nul d'avoir réagi comme ça, nul d'avoir douté d'elle, et plus encore qu'avant : d'avoir disparu alors qu'elle était enceinte, de n'avoir jamais été là pour mon fils, d'avoir même ignoré son existence. En état de choc j'essayais d'articuler une phrase cohérente, mais rien n'y faisait, mon regard restait fixé sur cette photo. Elle précisait lui avoir dit que j'étais quelqu'un de bien et je relevais les yeux vers elle, infiniment reconnaissant sans pour autant réussir à parler. Ma lague se déliait cependant alors qu'elle évoquait la possibilité que je le rencontre Si tu es d'accord, j'adorerai le rencontrer oui.. quand tu le souhaiteras et quand il sera prêt je n'étais moi même pas sûr de l'être. Je ne parvenais à anticiper sa réaction, si j'avais grandi sans parents, ils avaient été là une majeure partie de mon enfance, si bien que je ne parvenais à me représenter ce que ces années avaient été pour lui.

Alors comme ça, il était réellement amnésique ? Mais qu'est ce qui aurait pu causer ça, de toute évidence il ne savait pas. Il n'y a qu'à lui que ce genre de truc pouvait arriver, enfin d'un côté, elle aussi risquait sa vie avant. « Tu aurais aussi pu en parler à tes collègues au lieu de foncer tête baisser dans le danger. » Sur le coup, elle considérait que son cher et tendre avait agit comme un idiot, même si elle n'avait pas été mise au courant, la moindre des choses c'était d'aller demander de l'aide. D'ailleurs elle ne savait toujours pas sur quoi il travaillait, est ce qu'il allait lui en parler maintenant ? Elle n'en savait strictement rien, bon c'était peut être pas la meilleure chose d'insister, donc elle préféra passer à autre chose. En tout cas quand Rebecca lui a annoncé qu'Oliver était leur fils, il semblait avoir perdu sa langue. D'un côté, elle pouvait le comprendre, ça faisait plus de cinq ans, il n'était au courant de rien, au moins, il ne le prenait pas mal. « Bien sur que je suis d'accord, tu es son père après tout. Il a besoin de toi, il espérait qu'une chose c'est que tu reviennes. » D'ailleurs elle aussi, elle espérait, mais elle ne comptait pas lui dire, du moins pas pour le moment. C'est alors qu'elle entendit frapper à la porte. Encore une visite, elle ouvrir et fut surprise de voir que c'était son amie, ainsi qu'Oliver, elle lui expliqua qu'il avait oublié de prendre quelque chose et il entra directement et c'est la qu'il vit Ethan et se précipita vers lui. « Papa ! » Avec toutes les photos qu'elle lui avait montré ce n'était pas étonnant qu'il reconnaisse son père. Elle expliqua à son amie que finalement Oliver resterait ici et qu'elle lui expliquerait plus tard, celle ci n'ajouta rien et s'en alla, elle ferma la porte. « Bon bah c'est pas ce que j'avais prévu, mais maintenant les présentations sont faites. » C'est fou le petit garçon n'était pas en état de choc, il était heureux.

J'ai pas pour habitude de me comparer, ni a quelqu'un de précis ni au reste du monde, mais je savais bien que ma vie n'était pas spécialement 'classique' je ne l'aurais sûrement pas supporté d'ailleurs. Il m'arrivait souvent des choses assez dingues, plus ou moins lourdes de conséquences, mais je n'aurais jamais evisagé un tel extrême. En parler à mes collègues.. ça semblait cohérent, simplement je ne travaillais pas sur une affaire officielle et n'en avais que moyennement le droit, puis c'était quelque chose que je voulais faire seul. Et puis, le jour de ma disparition, je n'étais pas parti enquêter, mais bien me détendre fin de réussir à aligner deux mots et demander Rebecca en mariage. Mais je ne puvis décemmet pas lui dire que j'étais parti faire autre chose que travailler sans développer. A défaut de lui dire la vérité sur mon départ ce jour là, je lui la donnais sur la nature de mon enquête Tu as raison mais...J'enquêtais sur la mort de mes parents.. Nous n'avions presque jamais abordé le sujet, mais je me disais qu'elle comprendrait. La parentalité, avait toujours été un sujet comliqué pour moi, et si je voulais fonder ue famille, je craignais aussi de ne pas être à la hauteur, depuis mon adolescence, et me dire que j'avais été absent dès le début m'étais insoutenable, et si je savais que c'était impossible, j'aurais voulu rattraper le temps perdu. Je hochais la tête quand elle me disait que bien évidemment je pouvais le rencontrer mais avant de pouvoir répondre, on sonnait à la porte et mon regard se posait immédiatement sur le petit garçon devantla porte, qui bien qu'inconu me semblait déjà familier, il s'approchait et lâchait ces deux syllabes, qui suffisaient alors à me combler tout en me faisant un choc incroyable, qui n'enlevait ceci dit rien à la joie que je partageais avec mon fils. Alors qu'il courait vers moi je le rattrapais et le prenais dans mes bras. Rebecca disait que les présentations étaient faites Il semblerait. Je regardais quelques instants Oliver avant de le redéposer au sol, restant accroupi à ses côtés Alors, ta maman m'a dit que tu t'étais très bien occupé d'elle ? Je lui adressais alors un petit sourire et relevait les yeux vers Rebecca, presque la larme à l'oeil.

Il enquêtait sur la mort de ses parents ? Mais ils sont morts dans un accident de voiture, d'après ce qui lui avait raconté. Ce serait un meurtre ? Ce qui expliquerait pourquoi il avait décidé d'enquêter tout seul, mais ce n'était pas une raison, elle lui en voulait quand même. La jeune femme n'insisterait pas sur ce sujet ce soir, elle poserait les questions plus tard, en espérant que cette fois il n'allait pas disparaître de nouveau. Comme par hasard, leur fils avait débarqué alors ça, elle ne l'avait pas vu venir. Rebecca voyait bien que le jeune homme était touché, normal c'était la première fois qu'il rencontrait son fils. Elle se mit à lui sourire, elle avait presque envie de pleurer sous l'émotion, mais elle se retint. « Oui je veille sur maman, tu vas rester avec nous et on va former une vraie famille. » Voila le sujet qui fâche, la jeune femme s'accroupit face à son petit garçon, elle devait lui expliquer sans le blesser. « Écoute mon cœur, c'est compliqué, papa ne va pas revenir vivre ici, mais je te promets que tu pourras le voir tous les jours. » Elle n'aimait pas voir son petit garçon triste, mais bon elle n'avait pas le choix. « Tu n'aimes plus papa ? » Comment lui expliquer ? Autant être honnête, même si Ethan allait tout entendre. « Bien sur que j'aime ton père, je n'ai jamais cessé, mais il nous faut du temps d'accord ? » Oliver hocha la tête, il semblait comprendre, elle lui demanda d'aller dans sa chambre le temps qu'elle parle avec son père ce qu'il fit. « Ce n'est pas facile d'expliquer les choses à un enfant. » Cette fois, elle se jeta dans les bras de celui qu'elle n'avait jamais cessé d'aimer. « Tu m'as tellement manqué, mais je ne suis pas prête à ce qu'on soit de nouveau ensemble. » Elle s'éloigna ensuite de lui, bien sur, elle allait sûrement lui pardonner, après tout elle l'aimait toujours, mais pas tout de suite. « Alors tu es content d'avoir vu ton fils, je trouve qu'il te ressemble. » Après c'était son avis à elle, mais elle le pensait vraiment, elle avait été touché par la scène père fils, elle était contente qu'Ethan soit revenu sain et sauf.

Je redoublais décidément de crédibilité, en évoquant maintenant une affaire qui visiblement, n'avait même pas lieu d'exister. puisqu'il s'agissait manifestement d'un accident, et si j'échappais pour l'instant à l'interrogatoire, je me doutais que ca ne durerait pas. J'étais franchement pas décidé à lui parler de tout ç, les récents évènements m'avaient conforté dans mon idée que tout ceci était trop dangereux, mais avais je vraiment le choix à ce stade ? Elle méritait bien quelques explications.

Voir mon fils m'a clairement fait un choc, ce qui était normal après tout, c'est loin d'être anodin comme rencontre, et voir sourire Rebecca quand je relevais les yeux vers elle ne me comblait que plus. J'étais cependant franchement mal à laise quand Oliver me parlait de fonder une vraie famille. Déjà parce que le mot vrai me renvoyait à mon échec de ces cinq dernières années, mais surtout, parce que je savais que nous allions le décevoir. Car si j'espérais plus que jamais pouvoir reconquérir Rebecca, je savais pertinemment que je n'allais pas réemménager ce soir. Il nous fallait du temps. Rebecca lui expliquait très calmement que ca ne serait pas pour tout de suite, et son visage attristé me fendait le coeur mais l'entendre expliquer à Oliver qu'elle m'aimait et n'avait jamais cessé me rendait mon optimisme, et je pensais à l'avenir, quand nous serions réellement réunis.

Oliver parti dans sa chambre, elle m'expliquait que ce n'était pas évident Tu t'en sors très bien.. j'aurais après tout pas pu faire la moitié de ce qu'elle venait de faire. Je la serrais doucement dans mes bras Je comprends parfaitement.. c'est normal après tout Je lui souriais, content n'était pas vraiment le mot concernant mon sentiment quant à la rencontre avec mon fils c'était au delà de tout en fait et ne trouvais de mot pouvant réellement définir mon état  J'ai encore un peu de mal à réaliser je crois... quant à savoir si je lui ressemblais, j'avais encore un peu de mal à le dire, à me projeter en le voyant, même si c'était très probable et que je n'aurais pas remis le jugement de Rebecca en question C'est possible oui.. avant d'ajouter à demi-voix espérons que ça ne soit que physique.. j'étais actuellement pas le modèle idéal pour un petit garçon, loin de là même et si c'était encore très tôt pour ce genre d'inquiétude, je voulais une vie plus sûre pour lui, pour nous tous en fait.

« Oui j'essaye, tu sais il est vraiment curieux et je commence à avoir l'habitude de lui expliquer certaines choses. » La curiosité qu'il avait, il avait du en hérité d'elle, car elle l'était vraiment et ça se voyait dans son travail, ou même dans sa vie personnelle. Au moins Ethan semblait comprendre qu'elle n'était pas encore prête à se remettre avec lui, elle avait besoin de réfléchir. La jeune femme avait espéré qu'il reviendrait, mais maintenant qu'il était de nouveau là, elle avait peur, elle l'aimait, mais elle l'avait peur de le perdre à nouveau et elle ne le supporterait pas. « C'est normal que tu ais du mal à réaliser, on avait pas encore prévu d'avoir d'enfant, c'était un accident, mais c'était le plus merveilleux. Je ne regrette rien, c'est mon petit prince et tu sais, il t'aime, il t'a connu grâce aux souvenirs que j'avais avec toi et aux photos. C'est pour ça qu'il t'a reconnu tout de suite. » Rebecca avait toujours eu l'habitude de prendre des photos de sa famille ou de ses proches, elle voulait garder autant de souvenir que possible. « Pourquoi ce ne serait que physique, tu sais, tu es quelqu'un bien et si ça peut te rassurer j'ai des défauts dont il a hérité. Tu sais, il adore m'aider à faire la cuisine si ça continue comme ça, il pourrait se diriger vers ce genre de voie. » Au moins ce ne serait pas un travail dangereux. « Je vais te montrer des photos des cinq dernières années. » Rebecca alla donc chercher un de ses albums et commença à l'ouvrir, il y avait des photos ou elle était enceinte d'au moins huit ou neuf mois. « J'étais horrible, je suis sur que je t'aurais fait fuir. » Pendant sa grossesse, elle était très complexée, elle se trouvait énorme, elle se souvint qu'elle avait eu du mal à perdre ses kilos en trop après son accouchement. « La c'est quand Oliver est né. » Elle s'en souvenait comme si c'était hier, d'ailleurs sur la photo, elle était en compagnie de son jumeau et d'autres proches.