ne journée comme une autre qui commençait. Encore une fois j'avais eu le plaisir d'entendre mon voisin du dessus en plein ébats avec une de ses nombreuses conquêtes. Cela faisait six mois qu'il était arrivé dans cet immeuble et tous mes petits mots sur le tableau d'affichage n'avait absolument pas aidé. Au contraire il ne semblait même pas y prêter attention. Ma vision de ce jeune homme avait changé il y a quelques jours en arrière lorsque je l'ai croisé devant ce fameux panneau d'affichage justement. Je ne m'attendais certainement pas à ce qu'il soit aussi charmant. En même temps j'aurais dû m'en douter, pour qu'il arrive à ramener autant de conquêtes chez lui, il fallait bien qu'il soit un minimum charmant. Mais ce n'était pas pour autant que j'avais décidé d'arrêter de lui faire des remarques sur ce bruit agaçant. Je me réveillais encore une fois de mauvaise humeur et réalisais qu'il avait décidé aujourd'hui d'écouter de la musique un peu trop forte. Au fond je sentais bienq qu'il faisait ça pour me faire enrager et pour qu'il puisse me rencontrer encore une fois. Mais j'avais décidé de ne pas y prêter attention aujourd'hui. Au lieu de m'énerver pour une énième fois j'attrapais mon sac et partis en direction du Starbuck's de la ville pour me changer les idées. Ca ne pourrait me faire que le plus grand bien et ça m'éviterait d'écrire encore un mot sur ce panneau d'affichage. Comme me disait ma soeur, il fallait que je me calme, que j'essaye de me détendre. Il fallait sans doute que je me retrouve quelqu'un, mais c'était difficile pour moi. J'étais encore beaucoup trop marquée par mon ex-futur mari qui a su me faire détester les hommes au plus haut point.

Enfin bref, j'arrivais dans ce café avec l'envie de me retrouver un peu seule, pour changer... Mais lorsque j'entrais je me fis rapidement interpeller par quelqu'un. Mon regard se tourna immédiatement vers cette maman et son fils, qui était un patient chez moi. Un large sourire s'étira sur mon visage, finalement peut-être qu'un peu de compagnie ne pourrait pas me faire de mal. Oh bonjour Rebecca. C'est très gentil à vous. Comment allez vous ? Je gardais toujours mon sourire aux lèvres alors que la serveuse rapportait la commande de Rebecca et venait prendre la mienne. Un cappuccino s'il vous plaît. Je regardais la serveuse s'éloigner avant de reporter mon attention sur Oliver et sa maman. C'était un patient que j'aimais beaucoup. Sa maman a toujours été très sympathique avec moi et la croiser en dehors de mon travail était peut-être l'occasion de faire plus connaissance avec elle et pourquoi pas devenir amie. Enfin pour le moment ce n'était pas encore le cas, surtout que nous étions toujours entrain de nous vousoyer. Mais quelque chose me disait que cela n'allait pas encore durer très longtemps. Non pour moi il paraissait évident qu'il y avait un bon feeling entre elle et moi.

n me rendant ce matin-là au Starbuck's pour prendre mon café habituel je ne m'attendais certainement pas à croiser Madame Donovan qui est l'une de mes patientes, enfin c'est plutôt son fils qui l'est. Cette dame a toujours été très sympathique et aujourd'hui je ne fus pas vraiment surprise de l'entendre me proposer de m'asseoir avec elle. Geste très sympa de sa part que je m'empressais d'accepter. Je commençais par lui demander comment elle allait, question indispensable pour débuter une conversation. Question à laquelle elle répondit positivement avant de me retourner la question. Un sourire s'afficha sur mon visage. Je vais très bien aussi, merci. Finalement, c'était très bien que je sois tombée sur elle, c'était l'occasion pour moi de pouvoir parler avec quelqu'un d'autre et de faire de nouvelles rencontres. Plutôt que de rester comme toujours seule dans mon coin. Si ma soeur me verrait à ce moment précis elle serait certainement très fière de moi. Oui effectivement c'est bizarre, mais c'est l'occasion de faire connaissance. Je n'étais jamais contre l'idée de faire de nouvelles rencontres, même si au final Rebecca n'était pas vraiment une nouvelle rencontre, mais je ne la connaissais pas plus que ça. Ce que je connaissais par coeur c'était le dossier de son fils et les maladies qu'il a eu depuis sa naissance. Mais ce n'était certainement pas ça qui allait m'en dire plus sur Madame Donovan. Oui je pense qu'on peut se tutoyer effectivement. Ca ne servait à rien de continuer à se vousoyer, j'avais toujours l'impression que le vous laissait une distance entre les personnes ce que je trouvais très désagréable. Oui j'adore venir ici également, je le fais quasiment tous les matins. C'est indispensable pour moi de boire ma tasse de café le matin en me levant. Je laissais échapper un petit rire tout en pensant à quel point je pouvais être désagréable si jamais je n'avais pas eu ma dose de café matinale. Rebecca me demanda ensuite comment se passait mon travail, j'haussais alors les épaules tout en prenant une gorgée de mon café. Toujours la même chose. Ca se passe très bien. Et toi, tu es journaliste si je ne me trompe pas ? Je connaissais tout de même quelques détails sur la vie de Rebecca, en remplissant le dossier de son fils j'avais tout de même eu besoin de connaître quelques informations sur les parents de ce petit Oliver.

ebecca était vraiment sympathique, en tout cas c'était l'impression qu'elle me donnait en ce moment. Jusqu'à présent nous n'avions jamais pris vraiment le temps de nous connaître, mais je voyais bien que c'était une personne qui aimait parler avec les autres, tout comme moi. Comme je venais de le dire, c'était très bien que l'on se rencontre ici, c'était l'occasion pour nous deux de pouvoir faire connaissance. Apparemment elle aussi aimait bien venir dans ce petit café, c'était plus agréable de boire son café là que tout seul à la maison, elle avait tout à fait raison. Oui c'est sûr qu'on est mieux avec de la compagnie que tout seul à la maison. Et vu que je suis une accro du café, je ne peux pas m'empêcher d'y venir régulièrement. Je ne pouvais pas vraiment vivre sans ma tasse de café dès le matin. Je me retrouvais donc très souvent ici à boire mon café avant d'aller travailler. C'était ce qui me permettait de tenir la journée en règle général. Ca me donnait l'énergie suffisante. Elle me posa ensuite une question sur mon travail que je lui retournais. Il me semblait me rappeler qu'elle était journaliste et j'avais effectivement vu juste. Finalement j'avais quand même une sacré mémoire avec mes patients. J'imagine que ça ne doit pas toujours être facile comme travail. Il y a des journées où il se passe beaucoup de choses. Tu fais plutôt quoi comme genre d'article et de reportage ? J'imaginais que chaque journaliste a son petit domaine favoris, mais honnêtement je ne savais pas exactement comment cela se déroulait exactement. C'était l'occasion d'en connaître un peu plus sur le métier. Rebecca me posa ensuite la question qui fâche afin de savoir si j'avais actuellement quelqu'un dans ma vie. Ma vie amoureuse était un vrai désastre en ce moment. Les déceptions n'avaient cessés de s'accumuler et aujourd'hui je n'espérais plus vraiment grand chose à ce niveau-là. Même si ma soeur ne cessait de me dire que je devrais essayer de sortir un peu plus, d'aller boire un verre avec mon voisin du dessus par exemple qui m'insupporte avec le bruit qu'il fait mais qui est carrément canon. Non en ce moment je n'ai personne. On va dire que c'est plutôt compliqué et peut-être mieux comme ça. Et toi alors, tu ne m'as jamais parlé du papa d'Oliver je crois ? Effectivement je ne me rappelais pas en avoir entendu parler lors des rendez-vous que j'ai pu avoir avec elle. Et il n'est jamais venu amener Oliver à la place de Rebecca.

ebecca était une personne vraiment adorable. Je l'avais déjà compris lors des différents rendez-vous que j'ai pu avoir avec son fils, mais aujourd'hui je réalisais encore plus à quel point c'était une femme sympathique. Je remarquais qu'il m'était très facile de discuter avec elle, les sujets s'enchaînaient sans qu'on ne réfléchisse vraiment à ce que nous étions entrain de nous raconter. Bref, je sentais qu'il ne me serait pas difficile de devenir amie avec une personne comme elle. Oui je sais que je devrais un peu limiter ma consommation de café, mais je dois dire que j'ai beaucoup de peine à le faire. C'est devenue presque indispensable dans ma journée. Le café pouvait très vite devenir une drogue pour certaines personnes, c'était mon cas par exemple. Je ne pouvais m'en passer le matin et je savais que ce n'était pas bien du tout et qu'à la longue ça risquait de devenir problématique. Mais je n'arrivais plus vraiment à m'arrêter d'en boire. Rebecca m'expliqua ensuite son travail. Depuis qu'elle avait Oliver elle ne faisait plus vraiment des reportages dangereux, ce qui était tout à fait compréhensible, mais elle semblait totalement comblée par sa situation actuelle, ce qui était le plus important. Oui je comprends qu'une fois qu'on a un enfant on a d'autres responsabilités. En tout cas j'imagine que ça doit être un métier vraiment très intéressant et parfois difficile lorsqu'on se retrouve dans des situations plus dangereuses. Je trouvais ce travail assez fascinant, même si beaucoup de journaliste ont tendance à m'exaspérer. Cette manie de chercher les moindres petits détails sur tout et n'importe quoi pour en faire tout une montagne. Je détestais cela. Puis le sujet des amours arriva sur le tapis. Evidemment quand on discute entre filles c'est un sujet quasiment indispensable. Je lui posais donc une question sur le père d'Oliver dont je ne connaissais absolument rien. Elle ne rentra pas beaucoup dans les détails, sans doute à cause de la présence de son fils, mais apparemment c'était compliqué. D'accord je comprends. Ce n'est pas toujours évident j'imagine. Puis Rebecca ajouta que l'amour finirait par me tomber dessus sans que je ne m'y attende. Oui tu as peut-être raison, mais je dois dire que je ne suis pas vraiment pressée. Pour le moment tout va très bien comme ça.