a journée me semblait interminable. Monsieur Miller avait encore décidé de m'embêter en me refilant des tonnes de dossier dans le but de me faire craquer sous la pile de dossier, encore une fois. J'avais fait de mon mieux pour réaliser les dossiers le plus rapidement possible tout en prévoyant déjà les remarques et les questions que pourraient me poser mon chef. Je commençais vraiment à avoir l'habitude avec lui et j'avais pris l'habitude à présent d'anticiper les choses afin de ne pas m'en prendre plein la figure dès qu'il lit mon rapport. Beaucoup de gens ne cessaient de me demander pourquoi je travaillais encore pour cet abruti et qu'il ne méritait certainement pas une assistante aussi géniale que moi. Je n'étais pas persuadée d'être vraiment la meilleure assistante, mais par contre je savais effectivement que mon chef est un parfait connard et que ce n'est pas prêt de changer. Cependant, mon travail me plaît réellement. J'aime travailler sur ces dossiers, l'aider à faire ses recherches, prendre les rendez-vous pour lui, etc. Alors il est clair que les moments que je passe dans son bureau à l'écouter me descendre du mieux qu'il le peut ne sont pas des plus agréables, par contre dès que je retourne dans mon bureau j'aime ce que je fais. Et puis Monsieur Miller est peut-être un parfait connard mais avec le temps j'ai fini par lui faire comprendre que je n'étais pas prête à me laisser marcher sur les pieds et il m'arrive moi aussi de pouvoir le faire sortir de ses gonds, ce qui est toujours très amusant, je peux vous l'assurer. Enfin bref, lorsque la fin de la journée arriva enfin c'est avec le sourire que je sortis de mon bureau. Non seulement parce que j'avais enfin terminé cette journée interminable, mais surtout parce que je savais que j'allais passer la soirée avec ma meilleure amie.

J'arrivais chez moi quelques minutes plus tard, je me changeais rapidement afin de mettre quelque chose d'un peu plus décontracté et je montais d'un étage pour aller sonner à la porte de ma meilleure amie. Nous habitions toutes les deux le même immeuble et pourtant nous avions de la peine à trouver des moments pour nous retrouver. Camilla et moi avions des emplois du temps assez chargés en général, pour ma part il m'arrivait régulièrement de devoir faire des heures supplémentaires au travail ce qui compliquait grandement les choses. Il m'arrivait de devoir annuler des rendez-vous simplement à cause de mon travail et ça avait tendance à m'énerver. Mais au final on finissait toujours par se trouver une soirée afin de se raconter les derniers événements importants de notre vie et de pouvoir en rigoler toutes les deux. Quelques secondes après que j'aie frappé à la porte de ma meilleure amie celle-ci vint m'ouvrir. Le sourire aux lèvres elle me salua tout en m'invitant à rentrer. Salut ma belle. Comme ça me fait plaisir de te voir. C'est incroyable. J'ai passé une journée tellement affreuse, je suis bien contente de pouvoir te retrouver. Un sourire s'étira sur mon visage alors que j'entrais dans son appartement que je connaissais par coeur à force d'être venue lui rendre visite. C'était tout de même agréable de savoir que je n'avais qu'à monter un seul étage de mon immeuble pour retrouver ma meilleure amie. Une chance que peu de gens ont en réalité. Alors dis-moi, comment tu vas aujourd'hui ? Owen n'est pas à la maison ? Owen, quel parfait abruti celui-ci. Je n'ai jamais pu le voir et pourtant il a toujours fallut essayer de faire bonne figure auprès de lui. Il y avait toute cette histoire de mariage arrangé qui n'était vraiment pas évidente pour ma meilleure amie je le savais bien. Heureusement pour elle elle avait pu trouver refuge chez son voisin plus que charmant, William.

asser une après-midi ne pourrait me faire que du bien, surtout que ces derniers temps nous avions pas mal de peine à trouver du temps pour se voir. Il fallait dire qu'avec mon travail c'était toujours difficile. Le soir je ne savais jamais à quelle heure je terminais, c'était totalement aléatoire et ça grâce à mon super patron qui ne voulait jamais me laisser quelques secondes de répits et exigeais toujours des délais impossibles à réaliser pour ses dossiers. Un vrai calvaire. Oui on devrait se fixer un rendez-vous fixe pour toutes les semaines, du genre tous les jeudis soirs ou je ne sais pas. Comme ça on est sûre de se voir assez régulièrement quand même. Et en plus si c'était fixe je pouvais toujours m'arranger pour pouvoir finir à temps le travail ce jour-là. Enfin sauf si ce cher Monsieur Miller décide de me rajouter du travail surprise, comme il sait si bien le faire. Quoi qu'il en soit ce serait une bonne idée, elle me manquait tellement. Après il est vrai qu'Owen venait vite poser problème dans l'histoire car il était difficile de prévoir les soirs où il ne serait pas là. Quoi qu'il avait certainement une activité qui tombait à chaque fois le même soir. Je venais d'ailleurs de demander à ma meilleure amie ce qu'il faisait ce soir, tout en lui faisant bien comprendre que j'étais ravie de ne pas le voir. Je ne pouvais vraiment pas l'encadrer. En même temps il s'était permis de faire du mal à ma meilleure amie, je ne pouvais certainement pas lui pardonner une chose pareille. Et puis toute cette histoire de mariage arrangé, ça ne me plaisait pas du tout. Camilla m'expliqua qu'il était en déplacement pour quelques jours ce qui lui permettait de pouvoir respirer un peu. Une excellente nouvelle. Ah c'est sûr que tu dois vraiment te sentir libérée. Quand le chat n'est pas là les souris dansent comme on dit. Du coup je sens qu'on va vraiment passer un super moment toutes les deux. Savoir que je n'aurais pas à m'inquiéter de voir débarquer Owen à tout moment était vraiment rassurant. Nous allions pouvoir pleinement profiter de notre soirée entre filles. Elle me proposa ensuite à boire, en commençant par l'alcool avant de me suggérer tout de même une petite boisson non alcoolisée. Je laissais échapper un petit rire. Je pense qu'un bon petit verre de vin ne me ferait pas de mal. Je laissais ma meilleure amie aller chercher ça. Je crois que j'avais vraiment besoin d'un peu d'alcool, cette semaine avait été vraiment trop difficile. Elle commença ensuite à me dire que de son côté tout allait plutôt bien, si on oubliait Owen évidemment. Oui j'imagine bien, il te mène quand même la vie dure... Et William, comment il va ? Un petit sourire s'élargit. Je savais qu'elle appréciait particulièrement ce cher voisin chez qui elle avait un peu trop tendance à squatter. De mon côté rien de bien nouveau. Mon patron est toujours un parfait connard, ça c'est une évidence. Sinon la routine. Oui mon patron était toujours un parfait abruti, rien n'avait changé à ce niveau-là. Mais je savais déjà que Camilla allait m'embêter en me disant que je suis amoureuse de lui.

orénavant c'était décidé, Camilla et moi allions nous voir tous les jeudis, sauf évidemment si l'une ou l'autre a vraiment un empêchement ce jour-là ce qui peut arriver. Mais sinon c'était décidé nous ferions un sorte de nous voir le plus souvent possible. Après tout nous habitons toutes les deux dans le même immeuble et pourtant nous n'arrivons quasiment jamais à nous croiser, c'est une honte. C'est pourquoi j'avais fait la suggestion de fixer un jour dans la semaine histoire de remédier à ce problème et ma proposition sembla totalement convenir à Camilla qui afficha un immense sourire. Le jeudi lui convenait parfaitement. Super alors on part sur le jeudi, c'est fixé et on s'écrira entre deux pour discuter de ce qu'on fait chaque jeudi. J'étais vraiment contente d'avoir pu fixer ce rendez-vous avec ma meilleure amie, cela nous permettra vraiment de pouvoir papoter durant une soirée complète par semaine sans être dérangée par son soit disant fiancé ou autre. Le rêve. De mon côté je ferais tout pour m'arranger afin que je puisse partir plus vite de travail le jeudi en fin de journée. Je ne pouvais certainement pas raté mes soirées avec Camilla simplement à cause de mon patron. Camilla m'expliqua ensuite qu'Owen n'était pas là et qu'elle se sentait vraiment libérée dans ce genre de cas. J'imaginais parfaitement bien la situation, elle devait vraiment avoir le sentiment de pouvoir faire ce qu'elle veut. Les mariages arrangés ce n'est jamais vraiment facile. Après cela, Camilla rapporta une délicieuse bouteille de vin que nous allions pouvoir déguster toutes les deux. Apparemment cela venait de la cave de son père et je laissais immédiatement échapper un petit rire. Ah ça doit être parfait et promis je ne dirais rien du tout. J'attrapais le verre que ma meilleure amie me tendait. A nous. Je fis un petit clin d'oeil à la blondinette et on trinqua avant de boire une gorgée.

La conversation continua ensuite sur Owen et puis finit par dévier sur William. Je lui demandais rapidement comment il allait et ma meilleure amie m'avouait avoir profité du temps où Owen n'était pas là pour aller le voir. Elle était toute contente de me raconter ça et un sourire s'étira sur mes lèvres. Oh oui j'imagine bien comme tu as dû être contente. En tout cas il est bien plus sympathique qu'Owen ça ne fait aucun doute. Je laissais échapper un petit rire avant de prendre une gorgée de mon vin. Le sujet avait ensuite dévié sur mon patron, évidemment. Je faisais remarquer à Camilla à quel point il peut m'exaspérer comme d'habitude et celle-ci me fit remarquer à quel point il est craquant. Ca elle n'avait pas vraiment besoin de me le dire, cela faisait un moment que je savais à quel point il était mignon, mais ça ne changeait en rien le fait que c'était un abruti et que je ne pouvais vraiment plus le voir. Oh t'en fais pas, ce n'est pas vraiment difficile de lui résister. Il suffit de travailler avec lui et tu comprendrais vite à quel point il peut être repoussant finalement. Je roulais des yeux alors que Camilla continuait en me disant qu'il avait certainement craqué pour moi. On en revenait toujours au même point à ce niveau-là. Ma meilleure amie était persuadée que nous étions faits pour être ensemble. Moi je ne le voyais pas de cet oeil là. Même si au fond de moi je remarquais bien qu'Aaron m'attire, je n'étais pas vraiment prête à l'avouer à ma meilleure amie comme ça. Surtout pas depuis le temps où je lui dis que je le déteste. Dis pas n'importe quoi. Il prend simplement un malin plaisir à m'embêter au travail, c'est un parfait connard frustré. Voilà tout. Un parfait connard, super canon que je mettrais bien un jour dans mon lit aussi, mais ça c'était un secret.